Dominique Cuvillier
Solaires : jamais sans ma griffe ?
- jeudi, 18 avril 2024
Le soleil se fait désirer au nord et à l’est de l’Europe, les météorologues constatent « une anomalie de précipitations » depuis le début de l’année qui devrait évoluer vers « un été très chaud et sec cet été, avec un risque de périodes caniculaires récurrentes, potentiellement notables mais également durables. »
Unions pour le Made in France
- mardi, 16 janvier 2024
Le renouveau industriel de la lunetterie française n’est pas pour demain, mais il est en marche, à pas lents certes et toujours sur une ligne de crête périlleuse.
Le luxe à marche forcée
- mercredi, 08 novembre 2023
Bill Barton et Patty Perreira, duo à la tête de leur marque de lunettes éponyme, assurent la pérennité de leur entreprise en la vendant à Thélios, l’entité eyewear du groupe LVMH.
Montures auditives : l’œil et l’oreille technologiques
- vendredi, 25 août 2023
Le secteur de l’optique-lunetterie est à la fois industriel et artisanal, nanti de savoir-faire techniques qui façonnent la matière (verre, acétate, métal, etc.) pour produire des équipements de vue et de protection. Un secteur immergé dans la révolution numérique et technologique qui transforme en profondeur l’économie mondiale. La plupart des entreprises savent comment les technologies peuvent affaiblir ou renforcer les avantages concurrentiels sur lesquels ils ont fondé leur stratégie, d’autres peinent à en mesurer tout le potentiel, à oser s’engager dans des sauts technologiques.
Les lunettes ont été inventées il y a 700 ans, elles ont pourtant peu évolué quant à leur structure : une monture qui s’appuie sur le nez et les oreilles, supportent des verres. Basique. Des startups ou des mastodontes hors du sérail de l’optique tentent de transformer cet objet, de le doter de capacités numériques pour aller au-delà de la vue. Des lunettes technologiques émergent ici et là sans vraiment convaincre le grand public. Il est vrai que les innovations mettent souvent du temps à se diffuser, selon qu’elles touchent les différentes catégories d’individus, des plus ouverts aux plus réfractaires. Un constat mis en perspective par Everett M. Rogers dans son livre Diffusion of innovations, publié pour la première fois en 1962. Selon lui, la valeur perçue d’une innovation par les utilisateurs influence la vitesse à laquelle elle se diffusera dans la société. Une diffusion qui dépend de nombreux facteurs : avantage relatif, simplicité d’utilisation, clarté esthétique, compatibilité avec l’existant, matérialité des résultats, usages complémentaires, etc. Si les plus réfractaires sont les plus sensibles aux caractéristiques intrinsèques du produit, les plus enthousiastes n’en exigent pas moins une tangibilité de l’innovation pour qu’elle ne se réduise pas à un gadget.
EssilorLuxottica, numéro un mondial de l’optique-lunetterie, entend asseoir sa suprématie technique en participant à la révolution technologique. Il a annoncé se diversifier dans les corrections auditives en créant des montures dotées de systèmes miniaturisés permettant de corriger les troubles auditifs. Le groupe italo-français s’est déjà frotté aux technologies numériques avec ses lunettes connectées Ray Ban Stories, plus anecdotiques qu’autre chose, là il fait un saut plus loin en visant les porteurs de lunettes dont l’ouïe faiblit avec l’âge, notamment la tranche des quinquas et plus qui cumule souvent presbytie et presbyacousie. EssilorLuxottica fait ainsi la démonstration que les lunetiers sont à même de s’emparer des technologies numériques et de les populariser au plus grand nombre par l’usage, par une approche fonctionnelle, esthétique et valorisante, par une utilisation réaliste en associant l’œil et l’oreille.
Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.